samedi 15 décembre 2012

chaloupe en question - équations des géographies anciennes

Chaloupe en question -  encre et acry sur planche de techno de   "classe de  quatrièm"e - équations et cartes marines en bribes - 15 déc 2012 l


La journée se demandait encore,  ce matin, comme à chaque seconde, ou plutôt ne se demande rien. Brusquement on se retrouve, après une longue disparition, en train de faire émerger une forme. 
De la laisser se produire. 

Tous ces tours et détours de la parole se posent, à notre insu, dans ces lignes parallèles qui nous tissent invisiblement.  Ne se donne à voir que cette écorce.
Un bout de bois qu'un moment de la pensée d'un passager a transformé.

Il y a aussi ceux qui creusent des pirogues dans les arbres, 
attendent que l'espace intérieur s'étende.
"L'homme est  un quoi ? - une question" dit-on, 
porté par ces courants de nuages en écume.
L'infime persistance d'un moment raconté.











15 décembre 2012

dimanche 9 décembre 2012

contribution/performance invisible pour les 50 ans de Fluxus - Non so che

Pièce sonore et koan incernable 
(juste pour le fun/feu d'un soir)





" allumage d'allumettes"

faire crac faire crac contre la boite pour
allumer l'allumette en bois,
seul ou avec, 
de 1  à 10 ( à 12 pour le douzième art de Mas)  et à plus si y a du plus,
ou peu,
et jeter le bois brûlé  dans un bol zen rempli de 'non so che' (il doit y avoir
écrit "non so che" sur le bol)
sonner le gong sur le bol zen qui vibre,  quand c'est fini...
 allumer une allumette

mardi 9 octobre 2012

l'endroit du jour ou le pas de l'éléphant

Jardin Thuret, Antibes - 8 octobre 2012  - photo - c.s.








































le pas des éléphants
comme une pesanteur vibrante de toute cette histoire portée par les voix de la terre

légère aussi,
dans l'instant de la création


virtualité

le pas de l'éléphant

vers quelle plaine
quelle eau
quels jeux voleurs
dans les cascades ?

Les pas de l'éléphant
donnent
nous donnent
cette présence au monde

celle oubliée depuis cocaloca
depuis les caddies des grands boulevards
depuis même les vespas des rues de Florence


Mais, les rues Florence entendent le pas de l'éléphant.

Alors on danse  dirait ce chanteur de transe moderne

et les gens entrent dans le  pas d'un moment libéré de cette pesanteur des contraintes
insensées que l'enfant a "grandi" en marchant sur les routes

Noté, balloté, additionné

il a ménage ses forces pour résister aux lendemains
pour plaire aux copains  bien lunés
pour tenter de trouver une raison de ne plus danser

Pourtant, dans cette clameur qu'on entend tous,
caché derrière
où même à côté
et aussi avant/après
on entend les rigoles de l'eau des jeux jaillissante
les limonades sous les parasols des plages d'enfance

Bien loin de la plaine de brousse,
bien loin des corridors du rêve ikeén

et la feuille, balancée
celle au dessus du toit

dans cet instant qui porte une marche indéterminée
une danse solide et légère

rythmée dans le miroir de toutes ces chansons racontées
paroles semées dans les tournesols qui tournent
comme les moulins des foires

avec l'imprudence vivante d'une bourrasque
d'un éclat de temps qui vient brouiller ce reflet qui invente l’eau
transparence
surface qui rencontre la lumière
entièrement
et laisse voir cette plaine
cette colline où les herbes frôlées
complotent leurs pollens

poussière ocre des vents porteurs
qui avancent les chaloupes

jusque dans les déserts à cristaux  de neige fractales

on boira du porto avec un peu  de ciel dans le verre
transparent
un parfum imprudent qui change les parcours des humains   arrangés 
ceux qui  n'ont plus entendu les murmures des bulles
ni les billes de verre qui sonnent
dans les poches des gamins d'avant

et ceux de là qui courent avec leur  skate
et des vieux à tête joyeuses
portés toujours par l'impatience
d'un étonnement  ....

carol s
9 Octobre 2012


samedi 6 octobre 2012

equations et palissades - les déchirures du hasard qui s'interpose et franchit les frontières logiques



« … il y a cette oscillation entre le virtuel et le réel qui fait que le monde est
dans sa potentialité déjà dans le virtuel, déjà dans le non - être" »

EQUATIONS


Croiser les regards, les signes, les interprétations : ce travail    équations  a été réalisé à partir d’équations originales qui m’ont été envoyées, grâce aux traverses du Web, par des scientifiques*, chercheurs et étudiants : pages de brouillons, livres, cours…
Ces contributions de passagers du virtuel qui ont répondu à ces annonces, portent en elle-même les sens fondateurs de ces recherches : d’autres signes pour venir à la rencontre de l’Autre ; l’objectivité des signes mathématiques  conversant avec les équations de l’inconscient.


Des langages entrecroisés, démontés, intégrés, racontés dans d’autres histoires où le réel, encore une fois vient montrer la multiplicité de ces facettes et interroger sur la frontière, de celle qui enferme à celle qui formule et crée la circulation des sens..


Dans la Vallée de l’Etonnement, du poète soufi Attar « … il fait noir et jour à la fois, il fait chaud et froid à la fois, on voit et on ne voit pas, on est, on n'est pas à la fois. Les choses existent, les choses n'existent pas »

La peinture nous offre un espace, sans garde-fous, vertigineux. Il suffit peut-être de laisser aller la parole et ses résurgences, de ne pas se prendre au sérieux, car après tout, ses turbulences se manifestent en passant, au carrefour du culturel et du singulier, dans le grand jeu fluctuant de l’impermanence,  l’infini des interprétations, les transmissions et les rencontres des hasards.


carol S.
paru dans le catalogue "le sens des signes" A.I.A.P auprès de L’UNESCO












équation ramare - collages équations originales, huile et encre sur palissade de métal 2004






* Olivier Ramare -  Vincent Tejedor - Cyril Cubric - Amélie Viennois



vendredi 5 octobre 2012

ceux qui marchent, parlent encore

à P..


c'est la pomme orangée apparue brusquement au détour d'une branche
suspendue la grappe rouge à pépins
les séquoias

pétrifiés
pierres vivantes de vide fluctuant
vibrant
solide/énergie interminable
indéterminable

d'autres toujours immenses
parlant de bois et de minuscules graines à tête d'épingle volantes

cela pour dire
sans se faire reconnaître
sans tomber dans aucune flaque de sentiments apprivoisés

toujours là
vivante dans ton chemin bizarre
pensée marchant à tes cotés
ici

dans cet entre temps qui nous révèle
infiniment


5 sept 2012


mardi 25 septembre 2012

le pliage des lunes parlantes

 après mots croisés de cette nuit about Islam




Se croisent des hâbleurs à la parole usée,  portés par ces rides de l'eau qui dérivent les forces..
Ils se demandent comment exister, comme franchir les artifices et ne pas se perdre.

Perdus alors, blanchis depuis ces zones  plates d'une logique pétrifiée.
Sombres insectes pris dans l'ambre des craintes en couches allongées.  Long comme un jour sans autre.

On pense à ces intolérances qui minent la pensée, les échardes plantées dans les regards naïfs percutent..
Armes blanches, parades, massacres de la finesse de l'entre -dit, de l'hors-propos,   celui qui écarte les frontières anciennes...

Je ne citerai aucune maladie, ni ignorance, ni extrémisme.
On ne parlera que de cette violente manie de prédire et de vouloir gagner,
alors que toute la justesse est simplement harmonique et insoumise, impermanente.
Vivante.

Absente des gradins des amphis du discours. Paroles sans élan.

Victoires des italiques d'un troisième sens sans transversalité... sans cet infini qui nous dévoile  et nous mène à la porte de l autre.
Cochère, étrange, usée ou silencieuse.

On ne sonne pas. On écoute et enlève ... soustrait un peu de bruits de fond.
Et se produit ce qu'il se dit.....






photo cs















25 sept 2012

vendredi 21 septembre 2012

dans l'aire des dérives

huile et collages carte marine et équations manuscrites sur bois - vers 2008 carol s.



















à
et


"Le hasard joue dans la dérive un rôle d’autant plus important que l’observation psychogéographique est encore peu assurée. Mais l’action du hasard est naturellement conservatrice et tend, dans un nouveau cadre, à tout ramener à l’alternance d’un nombre limité de variantes et à l’habitude. Le progrès n’étant jamais que la rupture d’un des champs où s’exerce le hasard, par la création de nouvelles conditions plus favorables à nos desseins, on peut dire que les hasards de la dérive sont foncièrement différents de ceux de la promenade, mais que les premières attirances psychogéographiques découvertes risquent de fixer le sujet ou le groupe dérivant autour de nouveaux axes habituels, où tout les ramène constamment." http://www.larevuedesressources.org/theorie-de-la-derive,038.htmlwww.larevuedesressources.org/theorie-de-la-derive,038.html




Ce n'est  pas la peine de chercher ces cercles dans l'eau, ces miroitements angulaires qui éclipsent la droite ligne logique.

On change de parcours, montée vers d'autres lunes, sphères, aires, registres de pensée.
Perception sans lien avec le reste, mais inscrite dans un scintillement que rien ne déduit.



On passe, un animal  roux flamboyant dans les broussailles, un hélicoptère vivant qui dépose du pollen dans les rives des fleurs.


Ne pas s'accrocher à ces étincelles libérées ...



21 septembre 2011
 

samedi 15 septembre 2012

fontaines - les livres qu'on a/ qui nous ont traversés

on se perd dans l'entrelacs des souvenirs tissés, versés dans les rencontre, vidés avec les verres de la nuit parlée entre diseurs de bonne aventure.

on les a libérés un jour de cette forme, déployé leurs lettres attachées, imaginé des visages aux bord des "y" exotiques.

Puis posés dans une étagère, regardés comme des amis qui ont déjà beaucoup raconté, mais qui restent dans cet insondable que le temps interpelle.

Ils n'entendent pas le bruit des télés trébuchantes, pas le grésillements des machines.
Juste silencieux entre deux autres, ils conversent dans un temps sans virgule, ou juste celles des moment qui ont pris le large, sans amarres, avec juste un courant qui les relie...

15 septembre 2012
photo cs







                                                                                                                                              

dimanche 26 août 2012

France Delville - fragment de géographie d'une exploratrice entre signes et témoignages

CHAPITRE 45 (part V)

prec suiv

Merci à France Delville pour l'organisation de cette expo, 
"Les voix du silence", en 2000 : 
un moment important, un passage,  dans un itinéraire toujours fluctuant qui se trame dans  les rencontres et gestes infimes. 
Ces mises en lumière qui marquent des étapes.

France Delville  est un passeur, une porteuse d'eau, de paroles,  qui sait sentir, anticiper,  les mouvements imperceptibles que la peinture recèle, les voix ignorées qui chuchotent dans  les invisibles, les ombres et les traces à venir.

Quelques Performances et autres Evénements organisés par la Galerie Alexandre de la Salle

www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/quelques-performances-et-autres-evenements-organises-par-la-galerie-alexandre,5331.html

Le 19 février 2000 : « Les voix du silence », exposition des œuvres de Verka, Carol Shapiro, Camille Petry-Amiel à la Coupole de La Gaude. Le 10 mars 2001, Villa Soleil : « La Voix du Féminin dans l’œuvre de deux plasticiennes » : Nivèse, et Verka. Présentation d’œuvres et de films, et débats.

dimanche 19 août 2012

tentative sans rien

Sans filet, entre des rives sans distance. Même pas sur un fil, juste un pas, une respiration. Laisser dire les monticules d'herbes séchées portés par les vents dans les bords des regards répétés. Déblayer les rigoles pour laisser dévaler l'eau des grondements salutaires.

Partir juste assez loin des turbulences acharnées pour poser sa présence dans une ramure balancée.
Une pierre roulée, un pas en devenir.

Hier,

Ce n'est pas une question de renoncement.
juste de possible présence éclairée.

 on verra bien



dimanche 29 avril 2012

l'envers des toiles endormies

























on se demande où commence l'invisible...

les pas se croisent - ombres des frontières

 



























un reflet de la Campagne 2012, les nuées folles du président N.S.



traverse des ombre et des réverbères, de la lune ou d'un feu de nuit

certains jouent de nos formes intraitables, des visages, des maisons posées là ou là...

fragmenter, opposer les regards qui franchissent le souffle porté

silence

nés d'une goutte de comète ou de boue de volcans, portés par les liens tissés par la parole donnée comme une place où être

certains complotent dans les ornières pour trancher les ombres sauvages
planter des ogm dans les campagnes ...




en lien ouvert