Jardin Thuret, Antibes - 8 octobre 2012 - photo - c.s. |
le pas des éléphants
comme une pesanteur vibrante de toute cette histoire portée par les voix de la terre
légère aussi,
dans l'instant de la création
virtualité
le pas de l'éléphant
vers quelle plaine
quelle eau
quels jeux voleurs
dans les cascades ?
Les pas de l'éléphant
donnent
nous donnent
cette présence au monde
celle oubliée depuis cocaloca
depuis les caddies des grands boulevards
depuis même les vespas des rues de Florence
Mais, les rues Florence entendent le pas de l'éléphant.
Alors on danse dirait ce chanteur de transe moderne
et les gens entrent dans le pas d'un moment libéré de cette pesanteur des contraintes
insensées que l'enfant a "grandi" en marchant sur les routes
Noté, balloté, additionné
il a ménage ses forces pour résister aux lendemains
pour plaire aux copains bien lunés
pour tenter de trouver une raison de ne plus danser
Pourtant, dans cette clameur qu'on entend tous,
caché derrière
où même à côté
et aussi avant/après
on entend les rigoles de l'eau des jeux jaillissante
les limonades sous les parasols des plages d'enfance
Bien loin de la plaine de brousse,
bien loin des corridors du rêve ikeén
et la feuille, balancée
celle au dessus du toit
dans cet instant qui porte une marche indéterminée
une danse solide et légère
rythmée dans le miroir de toutes ces chansons racontées
paroles semées dans les tournesols qui tournent
comme les moulins des foires
avec l'imprudence vivante d'une bourrasque
d'un éclat de temps qui vient brouiller ce reflet qui invente l’eau
transparence
surface qui rencontre la lumière
entièrement
et laisse voir cette plaine
cette colline où les herbes frôlées
complotent leurs pollens
poussière ocre des vents porteurs
qui avancent les chaloupes
jusque dans les déserts à cristaux de neige fractales
on boira du porto avec un peu de ciel dans le verre
transparent
un parfum imprudent qui change les parcours des humains arrangés
ceux qui n'ont plus entendu les murmures des bulles
ni les billes de verre qui sonnent
dans les poches des gamins d'avant
et ceux de là qui courent avec leur skate
et des vieux à tête joyeuses
portés toujours par l'impatience
d'un étonnement ....
carol s
9 Octobre 2012
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