la porte fracassée est ouverte
le bois s'éclipse et laisse les radicelles à pousser
on entre dans cet espace
un champ tissé par les premières formes de vies
plantées dans la vase salée
et on regarde passer le flot des étoiles qui ont dévié les météores
les coïncidences heureuses qui ont illuminé les labyrinthes
là, deux millimètres de plus nous conduisent dans les bois tapageurs
où grandissent les penseurs qui donnent la bonne aventure
inventeuse de chants
et cette musique un peu décalée
semble vouloir nous conduire
mais dans cet infini des possibles qui sème des tapis de casino fous
la roulotte avance
la roulette croit tout savoir
se demande comment elle a trouvé la martingale
une martingale imaginée avec les pierres éboulées des temples de la commedia dell'arte
mais c'est le son d'un abricot qui heurte le tambour
On a écrit un paragraphe à l'aube, avec les herbes plantées dans de vieux pots de terre rouges, ces vieux-là posés sur les rebords de fenêtres pour espérer.
On a marché des kilomètres de sens dans la plaine des tournesols qui nous regardaient toujours.
On se marre. Il y a l'étang qui lorgne sur la rivière, qui peut-être deviendra un lac. Je ne sais pas si ça arrive.
Mais dans ce chant là, les lanceurs de sorts, les liseurs de recommencements brodent des dentelles si fines qu'elles en deviendraient des œuvres sacrées
ces choses qu'on vénère pour aller à a rencontre des dieux
Il y a un envol de coccinelles qui cherche un champ de lavande. Parfum léger des brins bleus
Il y a dix milles herbes cent milliards d'herbes qui cherchent leur place. Et les lanceurs, les flambeurs, les inventeurs de mondes fermés complotent en croyant découvrir
Le joueur de dés rigole.
Il a sillonné tous les tripots des iles. Il a joué sa fortune et grillé des cigares.
Bu la liqueur des fleurs du soir. marche sur l'eau, même, peut-être ?
30 mai 2014
photo atelier vrac 29 mai 14
photo atelier vrac 29 mai 14
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