
repère et rencontres
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jeudi 9 décembre 2010
mercredi 8 décembre 2010
Rementa - les chats de Luxe

Rementa
à Sheba et autres rementa
la tête dans le foin
étable crépie de rose
pour les dégustateurs d'images
les chats parfumés hantent l'écran
ruée vers le désir des diseurs de rêves orientés et autres confréries plastique
on ne dit plus rien
on regarde défiler les clips consommés
bouillon de plastique
de larme de sirène diffuse
parsemées sur les plages sans nom dans les courants du Pacifique
les vélos contre le mur ne disent que leur marque
les chats coiffés n'ont plus de ruelle à arpenter
juste le milieu cliquant des publicités confidentes des foules
samedi 4 décembre 2010
ces moments hors d'intention

vers le chemin de l'ermitage, cap antipolis
c'est un moment où la lumière prend cette teinte bleu nuit profond, irradiant ses orangés imperceptible, dans l'invisible de notre regard
et aussi les bordures des maisons anciennes, campagne transformée en route.
les noisetiers y poursuivent leurs saisons en planquant des noisettes furtives
les bizarres fleurs archéologiques, passiflora suspendent leur moulin jaune et le pollen poudreux
certaines ombres y sont noires, comme des failles sous les pas, puis bleutées entre deux halos encore ocre
rien ne s'y passe
tout y survient , comme le passage d'un chat à moitié invisible qui croise la route entre deux jardins
on y parle des quantas, des fruits, des feuilles d'eucalyptus qui parfument le soir
guarda il mare comme e bello
des ruelles obscure surgissent avec d'autres barrières de bois où se balancent des oranges douces amères
un pèlerinage sans autel, juste le pas et la parole des marcheurs qui s'estompent et ne s'oublieront pas
jeudi 2 décembre 2010
les particules indéfinies - carrément NOUS !
Nous sommes ces nous qui bercent leur briquet à la demande sur les plateaux télé bigarrés et brillants
Carrément mous, chocolatés, acheteurs de céréales anti oxydées, de voitures pimpantes qui nous rendent heureux..
et on aime sur fb, on buzz, on parle sans savoir toujours qui parle.
Bonux a planté ses jouets dans les mémoires de nous-rêves. Danone a décidé qu'on se lève ! Depuis, il nous laissent le choix à la roue de la fortune, entre chocolat et kiwi ...
Carrément nous, volant dans l'univers indéfini, cyclique ou divin
avec les babioles lissées qui nous configurent
souvent
lundi 15 novembre 2010
il y a des lunes les dogons
l'homme rangé déroule toujours son tapis
oasis sévère de ses droites résolutions
marcher bien juste
poser son cartable bien net
effleurer seulement le clair de la lune
imager clairement ses propos
ne plus regarder par la fenêtre
manger juste assez
empiler des livres dociles dans une étagère alignée
lire le jour
dormir la nuit
planter ses drapeaux
bien arroser
et ne pas oublier de poster ses factures
à temps
histoire de ne plus se demander
de ne plus penser à la lumière des ombres
de ne plus marcher avec la tête penchée
il n'y a plus de falaises à grimper
des escalators numériques plombent son pas
les épaves ont rouillé dans son garage
les minutes ont déposé des poussières
mais celui-ci
dans une impassible résignation
continue d'arranger l'imprudence
dans une installation répétée
vendue très cher dans les églises
image
IL PAESE DOGON: I villaggi
vendredi 12 novembre 2010
des signes sur du bois et autres variations imprudentes
jeudi 11 novembre 2010
les passeurs qui s'ignorent

à @caffe_rouge
Il y a des mots qui s'échappent, composent leur propre itinéraire, rencontrent leur sens, mille jours après parfois.
Des regards qui transforment le sens toujours en mouvement.
Quand, ni comment la pierre a ricoché sur le bord d'une vague, brisé une vitre cloisonnante ?
Votre bâton de pèlerin n'est aussi que la trace de votre passage, de votre rencontre avec l'étonnement du chemin qui ne se raconte jamais,
qui simplement peut être envole la terre et les graines remuées par un pas .
Qui produit ses fluctuations - crée d'autres rives que les passeurs arpentent sur ces drôles de rivières qui nous construisent et redisent, dans le retour de cette pluie que l'érosion dirige et recompose...
jeudi 4 novembre 2010
le retour de l'astrologue


Il ne cherche plus le sous-marin du côté du marché, ni les pots de fleurs fluorescents
Sa recherche l'a emporté aux confins des inventions décalées, tentant juste debout à force de foulures et de torsions mentales.
Et puis, sa lunette pointée sur le balcon de la lune ordinaire, il n'a plus cherché aucun fanion pour montrer sa lumière, mais juste laissé tomber une de ces graines de lentille, celles qui redisent l'enfance dans des coupelles de coton arrosées
les toiles : repentirs et erosions 2007 - la simple feuille 2010
dimanche 17 octobre 2010
les îles de Lerins - les eucalyptus

Le bateau avait des bruits de bois vivant et la mer comme un jeu, casino flamboyant des écumes envolées..
Les baraques du quai, pour prendre la barque vers Saint Honorat. Les allées d'eucalyptus magistrales et les moines vendeurs de verveine ancestrale.
Il y a les baraques de glace, les parasols impassibles de l'hiver.
Les terrasses bavardes et les dessins des vagues ramenées.
Pas de lien, pas d'ipad là, juste le jeu des sables qui glissent au pied du monde.
hors du temps, l'impensable

et on parle toujours
des moments qui surgissent
qui d'un coup refont la trame des mémoires
là-bas
juste cette légère impatience
comme l'enfance redite des jours prometteurs
et la lointaine présence des embruns clamés
des pas
on parle toujours de l'entente
de la vérité qui miroite dans ses perceptions fictionnelles
rendues
réunies
les 4 nuages n'en disent rien
les loups des villes entrent sur l'autoroute
un bout de bois flotté circonflexe le ciel
lundi 27 septembre 2010
Exposition/Rencontre Circulations - texte de carol shapiro sur une installation de gilbert pedinielli 2010
Diagonale de la folle de Gilbert Pedinielli
Plus vite encore mais immobile. Rencontre en soi qui ne cesse de se dire. Présence qui nous reconduit. Nous enlève.
New York libère ses néons. Murmures confrontés, fracas qui brûlent.
Certains ont cherché le jour entre les miradors des volets clos, juste laissant passer ce qui ne touche pas. D'autres ont tout donné à la lumière. Mirages et sensations. Désirs troublés dans l'inquiétude de la cassure.
Descendre. L'air froisse la peur. Bouscule. Réinvente la route. La raison.
Ils ont regardé passer ces éclairs météoriques. Flambé leurs fines particules.
Qui a vraiment rencontré cette fragile clarté d'une face qui cherche à parler ? Cette légère irisation du regard dans l'entrebâillement du geste qui se perd. Qui s'éloigne.
Franchir encore, vertigineusement. Le bruit ne dit plus rien. Les mots s'estompent. Inflexion magnétique.
Avancer dans l'infini de la question. Traverser cette improbable distance qui réunit, s'imagine ?
Certains n'ont pas entendu la parole d'exil. Cette demande infime qui s'attardait pourtant dans son regard.
Comment oublier ces errances parcourues dans le vertige ? Compter les mesures de cette solitude que l'envol a soulignée.
Enfance baladée dans les virages. Une étoile indécise que la mémoire raconte, indéfiniment, dans ce temps impensé de l'espace qui s'étend. Aussi.
Onde et particule, ici et là bas à la fois. Introuvable et indéfinie.
299 792 458 m/s. traversée des photons. Le temps se dérobe. Une intime équation. Une carriole de bois qui roule.
Gilbert Pedinielli
Diagonale de la folle
Il y en a qui disent que les chiffres cela ne veut rien dire ...
2006
BOIS, Métaux, peinture, vernis
1M 20X 0M 65 X 0M 15.
www.caravancafe-des-arts.com/pedinielli-shapiro.htm
voir l'appel à contribution
www.caravancafe-des-arts.com/appel.htm
caravancafé - le site
vendredi 24 septembre 2010
Francis Bacon dans son atelier
http://caravancafe-art-actuel.blogspot.com/2010/09/francis-bacon-dans-son-atelier.html
mardi 21 septembre 2010
le monde dans l’occurrence de ses silences - 2008

publié dans le cadre du projet de Florence Jaboulin "sang paroles" - textes écrits sur des thèmes communs par des auteurs des deux rives de la Méditerranée - 2008
http://www.communic-art.com/main/r_evenements/revuearbre.php
Là-bas
La maison ruisselle d’étranges errances, de perceptions ténues, d’ombres imprécises.
Rien ne dit au vieil homme la longueur de ses jours, la clarté des chemins pâles, l’étendue dévoilée. Rien, l’océan à sa porte bat de toute son ampleur.
Il est si vieux que l’arbre a déjà déplacé les montagnes, redessiné les chemins de toutes les rives et cette solitude des berges traversées le conduit à retrouver le monde dans l’occurrence de ses silences, de ses voix différées ou présentes qui le renouvellent, même dans l’absence.
12 mai 2008
thème commun : Solitude - *image - huile et encres/toile - feuilles bleues-détail-2010
lundi 20 septembre 2010
charafi et autres kakis

... je l'avais oublié, ce mot, et d'un coup tout est revenu : les baraques et les boites pleines... de charafis... toutes ces bouts de choses oubliées, balancées dans un carton, dans un tiroir immense. Toute une vie accumulée.
et aussi toutes ces idées bien portantes puis devenues poussiéreuses , sans vie. D'un coup parfois une bécane revient, chargées de toutes ces sensations bricolées qui nous portaient sur la route. Sous la pluie même; Avec un vieux ciré jaune. Un charafi. Acheté dans un magasin oublié aussi, en Allemagne, peut-être ?
Et ces amoureux du jeudi croisés en solex. Cheveux flottants et regard frôlé.
Charafi ces travaux accumulés dans un coin d'atelier. Non-vus, planqués? Couverts de traces longtemps apposées.
Et d'un coup il y a un choc de vent. même pas. Là ce fut la vision d'un de ces blog où se superposaient des oeuvres en vrac, sans musique, juste posées plus loin que le désordre. Et tout y devenait charafi, rien de visible, sauf cette confusion qui masque ...
Bienheureux monde du charafi, de l'inexactitude qui est toujours à arranger. Parfois s'y alimente le son d'un vieux bateau, un de ces anciens qui clapotaient la mer.
Et, les couleurs sur la toile se charafent aussi, se bousculent, s'entre-mélangent dans d'improbables variations
Et toutes cette histoire se penche et bascule le sens, dans un chrafi métaphorique que seul le kaki, le fruit ocre du plaqueminier. Dans sa tranquille insolence saura contenir.
samedi 18 septembre 2010
à un ami, un marcheur - frédéric voilley

au kaki
Sous-sols
Regarder ses toiles, les traverser, c’est entrer dans un autre espace, une présence/absence, un no man’s painting . Il ne cherche pas d’étranges équations pour séduire le contemplateur. Planqué de l’autre côté du hasard, il tisse des mouvements, des pliures, des torsions qui révèlent la couleur, démontent nos conceptions d’harmonies ronronnantes…
L’absence. Le silence de la séduction nous laisse sur le carreau. Effrayés, immobiles. Devant des zones intouchables qu’il dévale, hors du regard, là où se trament les montages de non-repères évaporés..
Le monde n’existe pas, l’homme le fait exister en interprétant les signes qu’il nous offre, dit le talmud..
Voilley interroge ses mémoires, défait une à une les murailles des habitudes… Il a fait des murs, Voilley, de pierres, et défriché, éclairé des jardins, taillé des vignes.. Il dit lui-même que marcher, dormir, ou peindre, c’est pareil.
Alors, dans ses ateliers invisibles, perdus dans des sous-sols inaccessibles où les huiles trempent les murs entre les moteurs et les bagnoles, il délie les strates des pensées arrangées, peint même des toiles qui ne sortent plus des lieux par la porte, trop étroite !
Des toiles vibrantes dans une obscurité qu’il interroge et éclaire à force de nœuds, de couleurs conversées….
Et, si vous sortez de là une de ces toiles, dans les marques des humidités qui la font vivre, dit-il, il y aura une rencontre, au plus loin des signifiés insaisissables, dans une rigueur amusée que le désir de plaire ne conduit plus.
Voilley a démonté les gonds des portes cochères, et nous livre un itinéraire non balisé. Celui même qui le fait courir sur les crêtes et manger des olives vertes, hors des garde-fous de la peinture d’atelier. Une peinture de sous-sols, là où se trament les racines de toiles vivantes qu il nourrit dans la lumière abrupte de ses partitions. Parce que Voilley connaît la musique. Il sait les nuances et les parcours des sonorités chromatiques. Mais il n’en joue pas pour faire vibrer. Il en écarte les harmonies pour laisser place à ces lieux où l’interrogation se pose dans l’inquiétante étrangeté des imprévisibles.
Des fœtus suspendus sur des toiles blanches. Nœuds vibrant aux abords des zones sans retour. Mais Frédéric traverse, nous égare… Démonte les peurs et crée des clairières opiniâtres. Chercher, ne pas conduire…
A chaque nouveaux regards, ses toiles se donnent à voir, un peu plus. Mais si vous ne voyez pas, il vous dira sur un ton dégagé : c’est rien, c’est de la merde !
Alors, on regarde encore, on entrevoit d’autres architectures, mirages fluctuants, qui ne semblent jaillir que de l’espace intérieur. Des résurgences.
Comment fait-il, pour nous parler sans se montrer, ainsi, juste en nous faisant frôler ces courants qui murmurent, incessamment, de loin, là où on ne sait pas voir !
carol shapiro Juillet 2003

une étincelle toujours involontaire - le doute nomade

... et ils se retranchent dans leurs repères devenus armes, rien ne les rencontre ceux qui ne peuvent plus voir autrement, rien ne leur parle, à ceux qui jouent à savoir.
Ceux que le doute a abandonné.
Ils sont sûrs de marcher sur la terre de leurs ancêtres, ceux qui leur ont mâché l'histoire cent fois, qui leur ont donné le miel aveuglant de la croyance qui sépare. Ils dorment en ne rêvant que d'eux-même.
Si, parfois un regard les croise, les rencontre, les détourne, ils vous diront qu'ils n'ont rien entendu, et, quelquefois une brèche sera ouverte, une comptine leur reviendra avec un son nouveau. Le sens aura changé de place? Les lettres auront brillé dans une étincelle toujours involontaire.
vendredi 17 septembre 2010
retour sur visage - présence retrouvée

....avoir retrouvé ce chemin. Ce bord de route sans garde fou, là où on enjambe le muret et retrouve les pas sans limite. Ce qui fait visage, ce qui qui ne parle pas de l'image, mais de cet instant retenu ou la parole devient forme. Retrouvé le regard, de l'enfance à l'absence, redonné à percevoir dans un geste, un moment de rencontre. Dans l'objectif. Un moment de lueur qui se pose et semble parler comme chaque mot qu'on a retenu. Forme, plastique d'un mirage vivant. D'une présence retrouvée.
mardi 14 septembre 2010
36 façons - 2008 -2010

Trente six façons de guérison
0 _ chaos
Il ne suffit pas de lancer ses débats dans l’oubli du fracas des bannières étoilées. De guerroyer, de louvoyer vers des épreuves inextinguibles, de murmurer des ébats dans les granges fermées des fermes étoilées. Juste de lancer ses frayeurs blanches et de partir vers les landes bleues que trouent des vents frais. La douleur ne s’active que dans l’envers des souvenirs, dans le broiement des muscles dérivés, dans l’entrelacs des mystères inatteignables qui procèdent d'un sens que personne ne mesure. On se perd et ne redoute rien dans l’embrasement multiforme des idées quoi se perdent, se résument s’octroient des pouvoirs informels. Tranchent la vue dans l’embrasure des portes distraites où s’engouffrent les maladies du sens. Les maladies qui fabriquent des marques pour tracer les formes isolées des souffrances. Il n’y a pas de vérité dans les douleurs, juste une parole démesurée qui joue à l’imparfait. Qui se déplace dans un futur antérieur que la présence n’entend pas. C’est ainsi, se guérir est une partie de poker jouée dans les méandres des signifiants qui se prennent pour l’être, alors que seulement les pions déplacées par la ('chilie) des sentiments enfouis,
trouver la meilleure part des mots pour les relier au silence. Pas à l'absence. Juste a cette clairière qui produit des interludes où le monde se renouvelle et se recréer dans l'impermanente conviction. Ne plus chercher laisse le corps dépasser ses plaintes dominantes et produire des couleurs parlantes qui ne dévoilent, rien, qui évoquent juste la première force du geste, celui qui nous précède et nous complète indéfiniment ?
Trente six façons de guérison 1
Les bois fournis fourmillent de fractures, de failles et de mousses odorantes qui les sèves ont façonné dans les lisières des saisons.
Les phrases se fossilisent comme autant de gouttes de sens déplacées.
Dans les craquements des pas franchis dans les bois ocrés, les feuilles se jouent des détours de nos comédies. Elles se froissent et ne déclarent rien, juste les pieds qui foulent.
Dans les signifiants ne pas chercher l’autre caché qui sommeillerait, c’est celui qui passe qui fraie un chemin vers la passerelle tranquille qui ne fait que laisser passer les passagers qui jouent à l’invisible.
Tout est visible dans la marche, chaque pas, chaque poids de son corps qui déplace ses frontières en découvrant le cheminé.
Trente six façons de guérison 2
Le bouc émissaire n’a pas d’attaches, il se construit dans les confrontations des limbes versatiles des complaintes trouvées un jour et rechantées indéfiniment comme des comptines.
3 Petit cochons, pendus au plafond.
Mes aïeux, les anciens capitaines de corvettes avaient levé leur voile, jeté » leur ancre, débité des tranches de voyages dans les océans capiteux des souvenirs affectés.
Alors, les fugitifs, ceux qui cherchent leurs bourreaux dans les arcanes des tarots illusoires, construisent des tavernes où les verres bus, toujours identiques redisent leur ivresse. Solitude des chants de maldoror qui exigent de ne plus savoir ce qu’on connaît, de dévisager à nouveau les visages déraisonnables, ceux qui construisent des considérations révélatoires (sic), qui s’ingénient a s’auto produire comme l’horloge de la gare de perpignan, qui donne l’heure des tragédies procédurières.
Trente six façons de guérison 3
Il faut savoir s’arrêter. Ne plus considérer les nouvelles formes et les redéfinir dans une profusion de repentirs, l’huile à séché et la couleur se déjoue, reste, se décompose. La pensée calligraphie est libération de ‘*l’accident. Le repentir réinvente le signe et le dévoie, l’interroge, le conjugue dans une redistribution juste. Celle qui cesse juste quand la justesse est retrouvée par l’arrêt de la complétion. (Achèvement)
Trente six façons de guérison 4
La dictée
Nous avons appris l ‘orthographe, la bonne graphie, le sens séculier des concepts. La grande confrérie des diseurs de frontières considère ses fractions dans le jubilatoire.
L’Autre qui flâne et glane ses appétits de friandises insondables déploie ses vocables dans l’œil d’un cyclone toujours espérant.
Résoudre les conformités. Les complaire pour concilier ses entrées dans l’archivage.
Alors l’instituteur corrige les fautes de frappe que l’enfant avait déjouées. Il a appris à concilier le verbe et le sujet dans l’incroyable grammaire qui conforte les accointances majeures qui éloigneront les fautes.
La dictée est un grand concert qui surjoue le déferlement des oubliés, des coïncidences que le vertige aura rappelé.
Trente six façons de guérison 5 La pensée disloquée
La ville se promène dans les parcs et les graviers, passent les phénomènes des brises et vents. Quelques grues trafiquent, construisent, envolent les parpaings.
Se perdre dans vestiges d’une tragédie des jours involontaires. Taire la profusion ?
La passant se déroute t-il pour ne pas franchir l’absolue inconscience de chaque traversée du hasard qui se signifie.
La ville se déverse dans les dictionnaires et chaque adverbe viens se subjectiviser. Alors, les impératifs se déboîtent, s’autorisent la propriété. Se prennent à savoir ce qu’ils expliquent et qui n’a pas de lieu.
La place publique expose ses bancs, les vieux y lisent la différence. Les enfants prédisent le grand frisson des tourniquets et les manèges grondent les mères.
Trente six façons de guérison 6 - le grand eucalyptus
Nous avons déversé les germes de Monsanto dans nos champs d’intérieur. Et il y a ce grand eucalyptus blanc, magistral, ancestral monumental qui grandit sans conditions. Juste le vent et l’eau des saisons opportunes.
Parfois les objets transigent, s’amplifient se démesurent pour remplacer les perceptions. Mais l’eucalyptus est grand, de lui-même.
Les regrets jaillissent dans les fractures des écorces, parfumés des souvenirs de quelques brins de menthe ou de verveine glanés dans les jours qui ne s’expliquent pas
Après a voir presque perdu la voix, la peau et tous les signes de l'humain. Seule la parole, indéfiniment jeune, neuve, détachée se redit. On ne répète pas la même erreur. A regarder de près, l'attention se contemple. Alors, laissant aller ses nuages organiques, tumulte . Tumulte sans douleur.
On ne perd rien, on ne garde rien, on témoigne de notre présence en alignant des phrases données en lecture à ceux qui en entendraient ce qu'on ne peux plus donner autrement...
Pour vivre. Et laisser les déchirures se panser dans l'inter-dit.
Toujours ici, toujours le grand eucalyptus qui a survécu. Et les comptines amies nous considèrent.
Etonnante guérison toujours en voie d'achèvement. Toujours vibrante dans l'appel du passé, toujours joyeuse dans la liberté de l'instant sans rature.
dimanche 12 septembre 2010
dormir - 2010 pour 2003

Il a fallu défaire ces phrases rangées en mémoires, en écarter les guillemets qui laissent le champ libre aux fantômes distraits. Ne pas suivre les signes qu'on fabrique en croyant. Accepter le silence des dieux, n'y entendre que poésie. Et puis se lancer dans le jour sans étrangeté. Tout en lisant l'étonnement dans chaque mouvement d'herbe. Perdre le fil des liens trop fidèles, ceux qui conduisent à l'orée d'un désir impossible. Se poser là, comme une branche tranquille, juste nourrie des eaux recommencées. Et savoir entendre le silence, sans vouloir lui donner cette parole, trop vite détournée. Les choses là, dans toute leur présence se donnent à voir, toujours nouvelles, mais jamais reconnues, toujours parlantes, mais deux fois écoutées. Jamais pareil. Si loin/ si proches. quand le ciel ne nous sidère plus.
12 septembre 2010
voir dormir 2010
dormir - un texte qui précède

Dormir. Oublier le froissement des pensées. Le surgissement de sens qui défont les frontières du jour.
Marika a des heures blanches. Des minutes étoilées dans les parcours des astres et des saisons. Elle n'a plus envie de donner à voir ce qui me traverse, ni les contours des zones troublées qui ramènent leurs colliers de mots ravageurs. Je ne suis plus marika. Je ne suis plus posée entre les siècles. Sans demeure. Sans arbres en fleurs. Sans parfums étoilés.
Verte est la lueur des fraîcheurs de l'aube. Le son des fruits qui disent leurs parfums soleilleux.
Aller dans la forêt. Route vibrante de mousses douces. Tuer les pas lourds. Danser dans l'instant.
voir dormir 2010
dimanche 5 septembre 2010
depuis longtemps

Plus un mot depuis longtemps, juste la présence. Cette galère flanquée de rayons bariolés s’interpose. Les écrans répétés se disposent en placards portés par la parade des vitrines.
Et les réfugiés, ceux qui tentèrent de passer vers l’insignifiant ne se demandent rien, interrogent tout sans attente, sans pause.
Quelques, ou peut-être une trace révèlera son avenir à la lisière des interludes. Pas ces grandes parades des croyances litières, juste un petit geste surpris entre deux.
vendredi 3 septembre 2010
une interview de malik Berkati pour j:Mag
Carol Shapiro est née à San Rafael, en Californie. Elle vit et travaille à Antibes. Son travail de peintre puise sa source dans une approche transdisciplinaire et transculturelle. Afin de prolonger ce champ d'exploration, elle a créé un espace virtuel et interactif: Caravan café www.caravancafe-des-arts.com
[carol atelier] (pht. Viennois)
Votre travail s'attache à témoigner de l'invisible, des frontières ténues entre l'existence et le non-être, entre la vie des sens et des signes. Pouvez-vous expliquer votre démarche ?
Mon itinéraire s'est tissé dans les traverses des rencontres et des transmissions, au-delà des directions préétablies. Puis la peinture s'est imposée comme une évidence. Elle a mûri dans les ateliers des invisibles entre le zen, le judaïsme, le christianisme, la psychanalyse, le soufisme : la diversité des regards posés sur le monde où le sacré rejoint la rue dans l'oubli des dogmes rassurants qu'on ose parfois dépasser en acceptant l'insécurité.
La peinture donne cette possibilité d'inscrire, de découvrir, des itinéraires défrichés dans les entrelacs des transmissions. Elle permet de rencontrer, de converser avec ces espaces fluctuants, comme les particules du monde de la quantique : ici et là-bas à la fois. Ainsi, si le moment est propice, sur une toile vient se poser un tracé venu de l'autre côté du hasard.
Que vous révèlent ces bribes de vies découvertes par hasard ?
La peinture trouve d'elle-même ses itinéraires où souvent se révèlent un signe, un objet trouvé. Ces objets sont la base de mon travail : inscrire l'Autre, dans une toile, dans l'entrelacs des signes apparus qui, à leur insu, les rattachent à un processus de création. Avec ces papiers, cartes marines et cahiers d'écoliers, je réinvente une histoire, je leur rends un hommage anonyme. Comme un lien vers ailleurs, car tout dans la naissance d'une œuvre vient de l'autre.
"Je m'appelle Adèle
j'ai la peau toute noire.
Suis-je une gazelle
ou une panthère noire ?"
Ce poème trouvé dans un cahier d'écolier est d'Adèle, sept ans, une inconnue qui m'a parlé par le biais du hasard, un jour d'août 2002.
[adèle 2] Adèle (détail) - poéme orig -huile et collages/bois-2002
Dans votre quête de l'Autre, vous allez jusqu'à le chercher dans le langage mathématique…
J'essaie de croiser les regards, les interprétations : ces derniers travaux " equations " ont été réalisés à partir d'équations originales envoyées, grâce au Web, par des scientifiques et étudiants.
Ces contributions, de passagers du virtuel qui ont répondu à ces annonces, portent en elles les sens fondateurs de ces recherches : d'autres signes pour venir à la rencontre de l'Autre ; l'objectivité des signes mathématiques converse avec les équations de l'inconscient.
Des langages entrecroisés, démontés, racontés dans d'autres histoires où le réel, encore une fois, vient montrer la multiplicité de ces facettes et interroger sur la frontière, de celle qui enferme à celle qui formule et crée la circulation des sens. merci à Vincent Tejedor, Olivier Ramare Cyril Cubric, Amélie Viennois qui m'ont confié leurs documents et brouillons d'équations.
[equations- détail( équations originales) encres de chine sur tôle-(détail)-mai 2004]
contributions .C.Cubris, O.Ramare, V. Tejedor ,A Vienois)
Quelle serait votre recette pour un autre monde?
Le monde se dit, la parole circule, les signes conversent.
Pour l'habiter autrement il suffit de ne pas vouloir saisir et retenir ce qu'on ne peut que frôler, la matière pensante des rencontres qui nous construisent, dans le balancement des transmissions.
[dehors 2008-huile/ equation et carte, collages sur bois]
collages équation encres et huile sur bois 2010
2007 - mixed media 2007
Lire d'autres articles : France Delville, Michel gaudet, Frédéric Voilley
D'autres photos de travaux sur artmajeur.com - site collectif
BLOG - voir les derniers travaux
un site individuel est en contruction...
mercredi 1 septembre 2010
le grenadier retrouvé

On passe sa vie à chercher... Depuis les descentes en Mob du lycée, poursuites de bandes de moineaux, les turbans achetés aux Lafayettes, les lettres jamais arrivées dans une boîte loin. Et celles de nuits, des pistes scintillantes, dans les champs les lucioles d'été. Les Lustres éblouis des rendez-vous frémis...
Et dans l'arbre là, la grenade, ocre et tranquille de ce soir, trouvée dans le flou d'un jour sans attente
mardi 31 août 2010
cerveau droit sur les chemins : la marche

il y a des sentiers qui nous racontent, des neurones à la rencontre de l'autre, l'Autre. Des passages polis par nos répétitions et soudain, un écart, une trouée : le silence s'empare du sens et recommence, autrement, sans cette lourde mémoire liée qui trouble le regard et dirige nos pas, à notre insu.
Alors, un saut vers ce qui ne se fige jamais, ne se répète pas, une feuille juste tombée, là, par hasard.
photo cs.point rouge
lundi 23 août 2010
toile sans anecdote du cheval jaune
dimanche 22 août 2010
par la fenêtre d'un rêve de Matisse
samedi 14 août 2010
semaine - feuilles de pluie

comme il se disent et passent chacun nommé, recommencé, repères éboulés depuis l'enfance dans les éclipses résurgentes. Semaine. Passage des lunes changeantes entre ces moments que l'enfance essaie, imperceptiblement, innocemment d'acclimater.
Présent des jours sans nom, des moments incendiaires qui déjouent les cabanes de mémoires nomades. Ici, il y a juste la fin de la pluie, un retour lumineux qui brille l'eau des feuilles, qui raconte quand même ces flaques irisées qui nous éclaboussent encore. Samedi, 9h 15. c'est le nom de ce jour qui nous redit aux autres.
jeudi 12 août 2010
toiles et réverbères : comment sortir

huile sur toile/collage indiens 2010-C.S
en réponse à
je te souhaite "assez", poésie communiste et libérale, collective et singulière à la foi - anonymous
lire le texte
pour ne pas se perdre quand rien ne parle

se perdre, s'estomper dans la lenteur des nuages, se poser au bord d'un regard qui n'est adressé qu'au silence; puis se retrouver dans la musique peuplée des arbres, des hommes, ceux qui ont entendu la parole des feuilles, la liberté innomée des galets qui roulent sans raison, et cet étonnement ...
parfois les turbulences, parfois ce qui se recommence en pluies indifférentes.
crédit photo :NASA: National Aeronautics and Space AdministrationEarth Observatory
Tropical Storm Dianmu
mardi 10 août 2010
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photo carol shapiro aout 2010