l'homme rangé déroule toujours son tapis
oasis sévère de ses droites résolutions
marcher bien juste
poser son cartable bien net
effleurer seulement le clair de la lune
imager clairement ses propos
ne plus regarder par la fenêtre
manger juste assez
empiler des livres dociles dans une étagère alignée
lire le jour
dormir la nuit
planter ses drapeaux
bien arroser
et ne pas oublier de poster ses factures
à temps
histoire de ne plus se demander
de ne plus penser à la lumière des ombres
de ne plus marcher avec la tête penchée
il n'y a plus de falaises à grimper
des escalators numériques plombent son pas
les épaves ont rouillé dans son garage
les minutes ont déposé des poussières
mais celui-ci
dans une impassible résignation
continue d'arranger l'imprudence
dans une installation répétée
vendue très cher dans les églises
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IL PAESE DOGON: I villaggi