mercredi 2 avril 2014

sur les embruns



Pour Vincent Mignerot
en attendant peut-être son retour  "synesthésique" 
@syneshteorie


Vers ces lagunes silencieuses
où glissent des oiseaux
blancs
au dessus de l’écume

Parfois
Sur l’argent des sables
scintillent un moment
quelques mirages d’embruns

Et ce rythme
que l’on ne sait pas précéder
et qui conduit souvent à l’orée d’un vertige

Des vagues qui vont
repartent et glissent
nous parlent d’un espace qu’on reconnait sans le nommer

Nous sommes des passants
perdus dans les récits des océans
venus des éclats d’étoiles en météores
emportés dans les gravitations insondables
des jeux cosmiques

Roulis
barques humaines sur les fleuves
qui irriguent ces terres abreuvées d’attentes

Parfois
certains creusent des puits dans le désert
pour ne pas oublier la misère des nomades

Ceux qui ne roulent pas dans ces machines rutilantes
qui  ne volent pas dans les airs
qui marchent
puisent de l’eau
portent du bois
cherchent des palmes pour seulement
rencontrer l’ombre

Et nous livrons des guerres implacables
suspendus dans les orbites des particules fluctuantes
venues de ce vide vibrant qui nous porte
en oubliant
la tranquille harmonie
du rythme de ces marées
qui ne désirent aucun regard

Qui ne sont que présence et don silencieux.





Samedi 29 mars 2014




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