Ce n'est pas encore arrivé, toujours suspendu entre les rives des incertitudes. Juste tenu par un fil translucide, souvenir de papillon déjà parti.
Rester dans un espace sans limite, mais pourtant relié aux murmures des jours, et pourtant éloigné de tous ces désirs acclimatés par des saisons de mémoires.
Continuer ce parchemin qui dérive, se retrouve parfois dans une île éclairée par les signes persistants d'un rêve retenu. Et, libéré aussi, sans aucune attente sauf celle d'une minute. D'une heure de murmures encore dans l'étoffe du monde.
Les liens accrochés aux souvenirs, les mots attachés aux regards toujours vivants, les sons qui redisent la présence au monde.
Ne pas se perdre, ne pas cesser de jouer, ne pas faire sombrer l'éphémère dans l'inquiétude.
Juste laisser aller cette nouvelle journée qui commence parfois à Minuit, qui se termine parfois à Minuit. Qui dure parfois deux jours.
Laisser aller cette journée vivante dans cette horloge des astres qui ne disent aucune distance, sauf celle de la lumière arrivée entre deux nuages reconnus qui dérangent l'ombre d'un arbre ou d'une branche de verveine plantée dans l'aura scintillante des réminiscences ancrées.
Et cette barque ne se demande rien, sauf parfois, entre deux marées où va s échouer cette coque pensante, quels sables la retiendront un moment, quels vents la repousseront à l'ombre des mirages ?
Dans la lumière accueillante des espaces indéterminés, "la joyeuses inexactitude des mots" la tranquille traversée des réalités qui interrogent et contiennent le monde;
Et là, juste porté dans ce courant sans direction, ce fleuve toujours renouvelé, la légèreté joyeuse parfois se révèle à l'orée d'un geste qui dénoue.
Et ouvre vers le jour des envolées d'images, de mots soufflés par un frôlement, par le choc d'une rencontre intemporelle qui se perpétue dans le tissage des secondes affleurant.
Toutes ces paroles échangées, interprétées, jetées vers, plantées dans les ocres de mémoires toujours changeantes, mais données à vivre dans le champ des forces.
Des paroles qui gravent leurs échos dans la trame du présent. Dans le rythme d'une balançoire qui poursuit un équilibre toujours recommencé.
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Carol ... :-)
RépondreSupprimermerci pour la visite Virginie : )
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