mardi 14 septembre 2010

36 façons - 2008 -2010




Trente six façons de guérison
0 _ chaos





Il ne suffit pas de lancer ses débats dans l’oubli du fracas des bannières étoilées. De guerroyer, de louvoyer vers des épreuves inextinguibles, de murmurer des ébats dans les granges fermées des fermes étoilées. Juste de lancer ses frayeurs blanches et de partir vers les landes bleues que trouent des vents frais. La douleur ne s’active que dans l’envers des souvenirs, dans le broiement des muscles dérivés, dans l’entrelacs des mystères inatteignables qui procèdent d'un sens que personne ne mesure. On se perd et ne redoute rien dans l’embrasement multiforme des idées quoi se perdent, se résument s’octroient des pouvoirs informels. Tranchent la vue dans l’embrasure des portes distraites où s’engouffrent les maladies du sens. Les maladies qui fabriquent des marques pour tracer les formes isolées des souffrances. Il n’y a pas de vérité dans les douleurs, juste une parole démesurée qui joue à l’imparfait. Qui se déplace dans un futur antérieur que la présence n’entend pas. C’est ainsi, se guérir est une partie de poker jouée dans les méandres des signifiants qui se prennent pour l’être, alors que seulement les pions déplacées par la ('chilie) des sentiments enfouis,
trouver la meilleure part des mots pour les relier au silence. Pas à l'absence. Juste a cette clairière qui produit des interludes où le monde se renouvelle et se recréer dans l'impermanente conviction. Ne plus chercher laisse le corps dépasser ses plaintes dominantes et produire des couleurs parlantes qui ne dévoilent, rien, qui évoquent juste la première force du geste, celui qui nous précède et nous complète indéfiniment ?





Trente six façons de guérison 1


Les bois fournis fourmillent de fractures, de failles et de mousses odorantes qui les sèves ont façonné dans les lisières des saisons.

Les phrases se fossilisent comme autant de gouttes de sens déplacées.
Dans les craquements des pas franchis dans les bois ocrés, les feuilles se jouent des détours de nos comédies. Elles se froissent et ne déclarent rien, juste les pieds qui foulent.

Dans les signifiants ne pas chercher l’autre caché qui sommeillerait, c’est celui qui passe qui fraie un chemin vers la passerelle tranquille qui ne fait que laisser passer les passagers qui jouent à l’invisible.

Tout est visible dans la marche, chaque pas, chaque poids de son corps qui déplace ses frontières en découvrant le cheminé.





Trente six façons de guérison 2


Le bouc émissaire n’a pas d’attaches, il se construit dans les confrontations des limbes versatiles des complaintes trouvées un jour et rechantées indéfiniment comme des comptines.



3 Petit cochons, pendus au plafond.

Mes aïeux, les anciens capitaines de corvettes avaient levé leur voile, jeté » leur ancre, débité des tranches de voyages dans les océans capiteux des souvenirs affectés.

Alors, les fugitifs, ceux qui cherchent leurs bourreaux dans les arcanes des tarots illusoires, construisent des tavernes où les verres bus, toujours identiques redisent leur ivresse. Solitude des chants de maldoror qui exigent de ne plus savoir ce qu’on connaît, de dévisager à nouveau les visages déraisonnables, ceux qui construisent des considérations révélatoires (sic), qui s’ingénient a s’auto produire comme l’horloge de la gare de perpignan, qui donne l’heure des tragédies procédurières.




Trente six façons de guérison 3

Il faut savoir s’arrêter. Ne plus considérer les nouvelles formes et les redéfinir dans une profusion de repentirs, l’huile à séché et la couleur se déjoue, reste, se décompose. La pensée calligraphie est libération de ‘*l’accident. Le repentir réinvente le signe et le dévoie, l’interroge, le conjugue dans une redistribution juste. Celle qui cesse juste quand la justesse est retrouvée par l’arrêt de la complétion. (Achèvement)




Trente six façons de guérison 4

La dictée

Nous avons appris l ‘orthographe, la bonne graphie, le sens séculier des concepts. La grande confrérie des diseurs de frontières considère ses fractions dans le jubilatoire.

L’Autre qui flâne et glane ses appétits de friandises insondables déploie ses vocables dans l’œil d’un cyclone toujours espérant.

Résoudre les conformités. Les complaire pour concilier ses entrées dans l’archivage.

Alors l’instituteur corrige les fautes de frappe que l’enfant avait déjouées. Il a appris à concilier le verbe et le sujet dans l’incroyable grammaire qui conforte les accointances majeures qui éloigneront les fautes.

La dictée est un grand concert qui surjoue le déferlement des oubliés, des coïncidences que le vertige aura rappelé.





Trente six façons de guérison 5 La pensée disloquée


La ville se promène dans les parcs et les graviers, passent les phénomènes des brises et vents. Quelques grues trafiquent, construisent, envolent les parpaings.

Se perdre dans vestiges d’une tragédie des jours involontaires. Taire la profusion ?

La passant se déroute t-il pour ne pas franchir l’absolue inconscience de chaque traversée du hasard qui se signifie.

La ville se déverse dans les dictionnaires et chaque adverbe viens se subjectiviser. Alors, les impératifs se déboîtent, s’autorisent la propriété. Se prennent à savoir ce qu’ils expliquent et qui n’a pas de lieu.

La place publique expose ses bancs, les vieux y lisent la différence. Les enfants prédisent le grand frisson des tourniquets et les manèges grondent les mères.


Trente six façons de guérison 6 - le grand eucalyptus

Nous avons déversé les germes de Monsanto dans nos champs d’intérieur. Et il y a ce grand eucalyptus blanc, magistral, ancestral monumental qui grandit sans conditions. Juste le vent et l’eau des saisons opportunes.
Parfois les objets transigent, s’amplifient se démesurent pour remplacer les perceptions. Mais l’eucalyptus est grand, de lui-même.

Les regrets jaillissent dans les fractures des écorces, parfumés des souvenirs de quelques brins de menthe ou de verveine glanés dans les jours qui ne s’expliquent pas



14 mars 2008
Ne rien en dire 7
retrouvailles 2010

Après a voir presque perdu la voix, la peau et tous les signes de l'humain. Seule la parole, indéfiniment jeune, neuve, détachée se redit. On ne répète pas la même erreur. A regarder de près, l'attention se contemple. Alors, laissant aller ses nuages organiques, tumulte . Tumulte sans douleur.

On ne perd rien, on ne garde rien, on témoigne de notre présence en alignant des phrases données en lecture à ceux qui en entendraient ce qu'on ne peux plus donner autrement...

Pour vivre. Et laisser les déchirures se panser dans l'inter-dit.
Toujours ici, toujours le grand eucalyptus qui a survécu. Et les comptines amies nous considèrent.

Etonnante guérison toujours en voie d'achèvement. Toujours vibrante dans l'appel du passé, toujours joyeuse dans la liberté de l'instant sans rature.


14 septembre 2010




détail feuilles équations sur carte 2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire