- Merci à France Delville, porteuse d'eau, de sens, et mémoire parlante de l'art/pensée - qui se joue/ s'est joué à Nice et sur la côte et ailleurs - pour ces écrits/ témoignages - travaux et vidéo réalisés vers 2000)
- " Il fallait
rappeler l'extraordinaire travail de partage, et de mise
en lumière,
de pensées constructives, et non destructrices, effectué par Carol Shapiro, qui
se poursuit encore aujourd'hui sur son site, mais qui avait été magnifiquement
mis en pages dans la Revue Alias, au début des années 1990, Alias, revue fondée
par elle. Carol est aussi un magnifique peintre, et un poète sensible."
France Delville
http://www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/carol-shapiro,6514.html (avec clip)
http://www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/carol-shapiro,6516.html
http://www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/carol-shapiro,6515.html (avec clip)
http://www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/carol-shapiro,6530.html
http://www.artcotedazur.fr/artcotetv,188/ecole-de-nice,217/france-delville,273/carol-shapiro,6532.html
"La vache et l’olivier
J’ai eu le plaisir de retrouver des contes écrits par Carol Shapiro, où la surprise des mots, le raffinement et l’humour surréel masquent très pudiquement des tragédies humaines, mais d’où émerge à chaque fois une issue de sagesse… l’issue d’un Art du Possible, peut-être…
En attendant les œuvres complètes, voici son conte le plus court, une sorte de tendre Genèse…
« Un sordide désordre emportait les lieux dans un torrent trop rapide pour être ni vu, ni suivi, ni parcouru. Pêle mêle tout basculait et les animaux sur les rives assistaient impuissants à cette démoniaque cérémonie. Le torrent gagna en richesse et en profondeur, traversait les cours, les places, et les routes placides. L’orage s’en mêla et le torrent à moitié fou s’enivra dans l’épanchement tempétueux. L’eau arriva, chargée d’indescriptible enchevêtrement, jusqu’à l’oliveraie encore chargée de chaleur estivale, et le torrent ivre se dirigea vers une sorte d’arène profonde que les arbres entouraient, et s’y jeta. C’est alors qu’arriva en ce lieu un jeune animal qui, emporté dans un zèle curieux, plongea dans ce mélange de matière et de cendres.. Il ne sut rien comprendre tant la complexité des choses était absurde. Il ressortit de l’eau, et, comme apaisé alla se coucher sous un de ces arbres qui donnèrent l’aliment des premières lumières. Il s’y endormit »."
(texte écrit ) vers 1985
(...)
J’ai eu le plaisir de retrouver des contes écrits par Carol Shapiro, où la surprise des mots, le raffinement et l’humour surréel masquent très pudiquement des tragédies humaines, mais d’où émerge à chaque fois une issue de sagesse… l’issue d’un Art du Possible, peut-être…
En attendant les œuvres complètes, voici son conte le plus court, une sorte de tendre Genèse…
« Un sordide désordre emportait les lieux dans un torrent trop rapide pour être ni vu, ni suivi, ni parcouru. Pêle mêle tout basculait et les animaux sur les rives assistaient impuissants à cette démoniaque cérémonie. Le torrent gagna en richesse et en profondeur, traversait les cours, les places, et les routes placides. L’orage s’en mêla et le torrent à moitié fou s’enivra dans l’épanchement tempétueux. L’eau arriva, chargée d’indescriptible enchevêtrement, jusqu’à l’oliveraie encore chargée de chaleur estivale, et le torrent ivre se dirigea vers une sorte d’arène profonde que les arbres entouraient, et s’y jeta. C’est alors qu’arriva en ce lieu un jeune animal qui, emporté dans un zèle curieux, plongea dans ce mélange de matière et de cendres.. Il ne sut rien comprendre tant la complexité des choses était absurde. Il ressortit de l’eau, et, comme apaisé alla se coucher sous un de ces arbres qui donnèrent l’aliment des premières lumières. Il s’y endormit »."
(texte écrit ) vers 1985
(...)
This is a very good piece of work. Thank you so much for sharing.
RépondreSupprimermerci :)
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