samedi 7 septembre 2013

Passage avec ATIKIN | Dissémination










ATIKIN est écrivain, plasticienne et voyageuse...
Elle vit et travaille entre le Cameroun et la France.
Elle participe  depuis les débuts (2004), avec une belle présence de passeur sensible, au projet "tissages/circulations"


- Tu travailles en ce moment à la création d'un espace de rencontre, "Tissages des arts" et Résidence pour artistes et au delà .. 
Pourrais tu nous parler de la genèse de ce projet "Woven arts",  de ses fondements et ouvertures vers l'autre ... ? et comment y venir ou y participer ?

Je suis partie en 2007 en résidence chez l'artiste Goddy Leye au Cameroun dans un lieu magique, propice à la création -  enfin pour moi !
De retour chez moi c'est à dire dans un lieu semblable pour le côté magique de la chose je décidais de créer aussi ici en France un lieu d'échange et de création dans le même esprit ..
Le projet est né naturellement par la venue d'amis artistes rencontrés au fil d'autres résidences.

Le lieu de résidence est situé dans un domaine forestier resté assez sauvage, dans le pays d'Aix, le séjour de résidence est prévu pour le printemps et l'été.*







L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.  
(Albert Camus).





Jusqu'au bout
 
Mon quartier
Ce n’est pas mon quartier
C’est un quadrillage
De parcelles bien divisées
C’est une suite d’abris téléguidés
Par un réseau d’alarmes à l’affût
C’est un champs de murs assemblés, collés
Qui se rencontrent
Se croisent
Ou s’ignorent
Et me forcent à les longer….
Jusqu’au bout………………..
Mon quartier
C’est un assemblage en pointillés
Quelques habitants
A peine perceptibles
Derrière les parois
De leurs folles craintes débridées.
C’est un schéma  
C’est une géométrie aveugle
Qui n’a pas senti l’approche
La discrète invasion
D’un grand peuple sous-jacent.
 
Des familles d’arbres
Des groupes de plantes
Des continents d’herbes
Chaque jour se multiplient
Et dérivent
Et résistent
Sans bruit






ATIKIN

 


 

* Wowen art -  la Résidence :

renseignements : 
atikin@hotmail.fr
0623726635

lundi 2 septembre 2013

aux passants policés











les passants
avec leurs sacs et leurs lissages
ne s’inscrivent pas souvent  dans la trame du monde
policés
argumentés
habillés de "plastic"  à la "mode" d'un temps
marchent comme étrangers au rythme de la terre

certains pourtant
déchirent cette vanité clinquante  de la ville
et conversent  dans le rythme des vagues, 
rencontrent l'arbre et le chien, et l'herbe drôle qui surgit entre deux bétonnages

 
2 septembre 2013
Photos 31 décembre 2012 




angkor @unesco

dimanche 1 septembre 2013

archives 2000 | Vers le particulier



 Vers le particulier

Qui compte sur quoi pour trouver ce lieu où la place est juste. Sonner . Faut-il travailler dans une infinie précision que rien ne désigne ou juste passer, tracer des voies, des directions.

Des mouvements vers ces lieux introuvables qui déplacent sans cesse leurs rives. Ou juste tracer l’évidence des routes terriennes et sans humeur. Quelles interrogations se mêlent à la terre et fleurissent en avril. Comme la légère trame blanche des hivers réguliers.

Il n’y a pas de peinture, instances des moments illusoires qui donnent forme à l’intention.
Donnez une place éclairée pour les paroles éparses qui ne prédisent aucune histoire dans l’intangibilité de l’entendement.


                                                                                                                                        22 Janvier2000

archives 200|la fabrique des anges






la fabrique des anges



 c’est dans la trame du souffle
la couleur invisible
la résonance de l’instant

déployer le temps souterrain
vers l’espace sonore
voyageur insondable
du silence

l’intérieur du regard
le dedans des lumières
dehors
parole du temps
qui s’ignore

nomade
dévalant les pentes
de ses mots
courant vers les vallées
qui conduisent à la mer

où est la mer de mars
vers quelle profondeur
frémissent ses rivières ?

les rigoles penchent le long des sentiers
recouvrent les trottoirs des hommes
irriguent les champs
recouvrent les rizières

les rigoles inventent
des ponts de brindilles amassées

l’eau de la terre
fabrique des nuages

plus loin
ces lumières d’étoiles
démontent les frontières

ici
la pensée
retrouve son envol