mardi 9 octobre 2012

l'endroit du jour ou le pas de l'éléphant

Jardin Thuret, Antibes - 8 octobre 2012  - photo - c.s.








































le pas des éléphants
comme une pesanteur vibrante de toute cette histoire portée par les voix de la terre

légère aussi,
dans l'instant de la création


virtualité

le pas de l'éléphant

vers quelle plaine
quelle eau
quels jeux voleurs
dans les cascades ?

Les pas de l'éléphant
donnent
nous donnent
cette présence au monde

celle oubliée depuis cocaloca
depuis les caddies des grands boulevards
depuis même les vespas des rues de Florence


Mais, les rues Florence entendent le pas de l'éléphant.

Alors on danse  dirait ce chanteur de transe moderne

et les gens entrent dans le  pas d'un moment libéré de cette pesanteur des contraintes
insensées que l'enfant a "grandi" en marchant sur les routes

Noté, balloté, additionné

il a ménage ses forces pour résister aux lendemains
pour plaire aux copains  bien lunés
pour tenter de trouver une raison de ne plus danser

Pourtant, dans cette clameur qu'on entend tous,
caché derrière
où même à côté
et aussi avant/après
on entend les rigoles de l'eau des jeux jaillissante
les limonades sous les parasols des plages d'enfance

Bien loin de la plaine de brousse,
bien loin des corridors du rêve ikeén

et la feuille, balancée
celle au dessus du toit

dans cet instant qui porte une marche indéterminée
une danse solide et légère

rythmée dans le miroir de toutes ces chansons racontées
paroles semées dans les tournesols qui tournent
comme les moulins des foires

avec l'imprudence vivante d'une bourrasque
d'un éclat de temps qui vient brouiller ce reflet qui invente l’eau
transparence
surface qui rencontre la lumière
entièrement
et laisse voir cette plaine
cette colline où les herbes frôlées
complotent leurs pollens

poussière ocre des vents porteurs
qui avancent les chaloupes

jusque dans les déserts à cristaux  de neige fractales

on boira du porto avec un peu  de ciel dans le verre
transparent
un parfum imprudent qui change les parcours des humains   arrangés 
ceux qui  n'ont plus entendu les murmures des bulles
ni les billes de verre qui sonnent
dans les poches des gamins d'avant

et ceux de là qui courent avec leur  skate
et des vieux à tête joyeuses
portés toujours par l'impatience
d'un étonnement  ....

carol s
9 Octobre 2012


samedi 6 octobre 2012

equations et palissades - les déchirures du hasard qui s'interpose et franchit les frontières logiques



« … il y a cette oscillation entre le virtuel et le réel qui fait que le monde est
dans sa potentialité déjà dans le virtuel, déjà dans le non - être" »

EQUATIONS


Croiser les regards, les signes, les interprétations : ce travail    équations  a été réalisé à partir d’équations originales qui m’ont été envoyées, grâce aux traverses du Web, par des scientifiques*, chercheurs et étudiants : pages de brouillons, livres, cours…
Ces contributions de passagers du virtuel qui ont répondu à ces annonces, portent en elle-même les sens fondateurs de ces recherches : d’autres signes pour venir à la rencontre de l’Autre ; l’objectivité des signes mathématiques  conversant avec les équations de l’inconscient.


Des langages entrecroisés, démontés, intégrés, racontés dans d’autres histoires où le réel, encore une fois vient montrer la multiplicité de ces facettes et interroger sur la frontière, de celle qui enferme à celle qui formule et crée la circulation des sens..


Dans la Vallée de l’Etonnement, du poète soufi Attar « … il fait noir et jour à la fois, il fait chaud et froid à la fois, on voit et on ne voit pas, on est, on n'est pas à la fois. Les choses existent, les choses n'existent pas »

La peinture nous offre un espace, sans garde-fous, vertigineux. Il suffit peut-être de laisser aller la parole et ses résurgences, de ne pas se prendre au sérieux, car après tout, ses turbulences se manifestent en passant, au carrefour du culturel et du singulier, dans le grand jeu fluctuant de l’impermanence,  l’infini des interprétations, les transmissions et les rencontres des hasards.


carol S.
paru dans le catalogue "le sens des signes" A.I.A.P auprès de L’UNESCO












équation ramare - collages équations originales, huile et encre sur palissade de métal 2004






* Olivier Ramare -  Vincent Tejedor - Cyril Cubric - Amélie Viennois



vendredi 5 octobre 2012

ceux qui marchent, parlent encore

à P..


c'est la pomme orangée apparue brusquement au détour d'une branche
suspendue la grappe rouge à pépins
les séquoias

pétrifiés
pierres vivantes de vide fluctuant
vibrant
solide/énergie interminable
indéterminable

d'autres toujours immenses
parlant de bois et de minuscules graines à tête d'épingle volantes

cela pour dire
sans se faire reconnaître
sans tomber dans aucune flaque de sentiments apprivoisés

toujours là
vivante dans ton chemin bizarre
pensée marchant à tes cotés
ici

dans cet entre temps qui nous révèle
infiniment


5 sept 2012